28 Nov Dolce & Gabbana : retour sur une déconfiture

La marque italienne est dans la tourmente en Chine depuis la semaine dernière. 

Une promotion qui commence mal

Après Marriott et Mercedes c’est au tour de Dolce & Gabbana d’avoir mauvaise presse en Chine. Le 18 novembre dernier la marque a mis en ligne sur Weibo une vidéo de promotion pour son défilé qui devait avoir lieu le 21/11. Accompagnée des hashtags DGlovesChina et DGtheGreatShow la vidéo mettait en scène une femme chinoise ayant des difficultés à manger des plats italiens avec des baguettes.

La vidéo fait un bad buzz

Qualifiée de sexiste, raciste, stéréotypée, discriminante, paternaliste ou encore colonialiste, la vidéo a tout de suite fait polémique et dès le lendemain on dénombrait plus de 180 000 mentions de « Boycott Dolce » sur Weibo. Entre autres, les Chinois n’ont pas apprécié que des « petites baguettes  » selon la traduction sous la vidéo essayent sans succès de manger d’énormes plats italiens. Pour eux, la Chine, incarnée par les baguettes, y était représentée comme inférieure. Le fait que ce soit la voix d’un homme qui explique à une femme paraissant « empotée » a également été jugé sexiste. 

Révélation d’une conversation raciste

La vidéo a été retirée dès le lendemain mais le tollé ne faisait que commencer. Le scandale a véritablement éclaté quand une mannequin a révélé, sur Instagram, des screen shots d’une conversation personnelle avec Stefano Gabbana. Ce dernier y critiquait vivement la Chine allant même jusqu’à utiliser des émoticônes dégradants. 

Dolce & Gabbana persona non grata en Chine ?

La rédactrice en chef de Vogue Chine a alors décidé de quitter la ville et annoncé qu’elle ne participerait pas au défilé, bientôt suivie par les agences de mannequins. Le défilé a donc été annulé. En parallèle D&G s’est excusée sur ses réseaux sociaux, plaidant que le compte de Stefano Gabbana aurait été hacké. Trop tard pour la marque ? En tous cas, à l’heure actuelle, D&G n’est plus disponible sur Tmall ou JD.com…